L'envol dépouillé
- Mélanie Cagnard Psychopraticienne - Hypnopraticienne
- 19 mars
- 4 min de lecture
"Nul fardeau ne hisse l'âme,
Ni l'or, ni l'ombre, ni la flamme.
Sous les voiles du temps figé,
Se cache l'aile, prête à bouger.
Les chaînes tissées par la mémoire,

S'effilochent aux vents du soir.
Chaque blessure, chaque écho,
Devient lumière sous la peau.
L'illusion pare de mille éclats,
Ce qui déjà, brille en éclat.
Mais nul miroir, nul artifice,
Ne fait l'envol, ne fait justice.
Les masques tombent sous l'aurore,
Quand l'être nu se donne encore.
Plus il s'efface, plus il voit,
Son ciel sans fin, ses ailes en soi.
Ose l'abandon, ouvre la cage,
Que tombe l'ombre, que naisse l'âge.
Car l'âme allégée, sans passé,
Dans l'infini vient se poser."
Si vous souhaitez gardez votre monde imaginaire dans lequel il vous a emmené, avec votre propre interprétation, ne lisez pas ce qui suit.
Cependant,
Si vous voulez en savoir plus sur ce poème, voici les explications détaillées, qui peuvent permettre d'étayer votre réflexion, de rajouter des détails à votre monde imaginaire et qui sait, vous faire voyager encore plus loin.
"Nul fardeau ne hisse l’âme, Ni l’or, ni l’ombre, ni la flamme. Sous les voiles du temps figé, Se cache l’aile, prête à bouger."
Sens : Nous avons tendance à croire que l’élévation passe par l’accumulation : accumuler du savoir, du pouvoir, des possessions ou même des épreuves traversées. Or, ces poids, qu’ils soient lumineux ("l’or", représentant les succès et les illusions) ou sombres ("l’ombre", les blessures et les souffrances), ne font que figer l’être dans une posture rigide.
L’âme a déjà des ailes, mais elles sont cachées sous des voiles de conditionnements. Ces voiles sont constitués de croyances limitantes, d’attachements aux souffrances passées ou à l’image que l’on veut renvoyer aux autres.
Message : Ce n’est pas en accumulant que l’on s’élève, mais en se délestant des poids inutiles.
"Les chaînes tissées par la mémoire, S’effilochent aux vents du soir. Chaque blessure, chaque écho, Devient lumière sous la peau."
Sens : Les souffrances du passé sont souvent perçues comme des chaînes, mais elles ne sont que des fils tissés par la mémoire. En acceptant de les laisser partir, elles s’effilochent doucement.
Les blessures que nous portons ne sont pas des fardeaux définitifs. Elles peuvent se transformer en force et en lumière, à condition qu’on ne s’y accroche pas comme à une identité.
Message : Les blessures ne définissent pas l’âme, elles sont des passages initiatiques qui, une fois transcendés, illuminent le chemin intérieur.
"L’illusion pare de mille éclats, Ce qui déjà, brille en éclat. Mais nul miroir, nul artifice, Ne fait l’envol, ne fait justice."
Sens : Nous cherchons souvent à nous valoriser par des artifices extérieurs : une image, une réussite sociale, des titres, ou même une identité construite
Message : Ces artifices ne reflètent pas nécessairement notre valeur intrinsèque et invite à une réflexion sur ce qui définit réellement notre estime de soi et notre identité profonde.
"Les masques tombent sous l'aurore, Quand l'être nu se donne encore. Plus il s'efface, plus il voit, Son ciel sans fin, ses ailes en soi."
Sens : Ce couplet exprime la chute des illusions et des identités superficielles. L'aurore symbolise un réveil, une prise de conscience. Lorsque l'on cesse de porter des masques – ces rôles que l'on joue par peur ou par habitude – l'être véritable peut enfin émerger.
"L'être nu se donne encore" , signifie que, dépouillé de ses artifices, l'âme se remet à la vie, sans peur d'être vulnérable. Cette nudité spirituelle est une renaissance où l'on n'a plus besoin de prouver ou de paraître.
"Plus il s'efface, plus il voit" , fait référence à l'ego qui, lorsqu'il s'allège, permet une perception plus vaste. Ce n'est pas en se construisant une image que l'on accède à soi, mais en lâchant prise sur ce que l'on croit être.
Message : Ce n'est qu'en laissant tomber les illusions et en acceptant d'être soi-même dans la simplicité que l'on retrouve sa véritable nature. L'espace intérieur s'ouvre, et avec lui, la possibilité d'un envol authentique.
"Ose l'abandon, ouvre la cage, Que tombe l'ombre, que naisse l'âge. Car l'âme allégée, sans passé, Dans l'infini vient se poser."
Sens : Ce dernier couplet est une invitation au lâcher-prise ultime. "Ose l'abandon, ouvre la cage" , incite à se libérer des prisons mentales que l'on s'est soi-même construites : les peurs, les croyances limitantes, les attachements au passé.
"Que tombe l'ombre, que naisse l'âge" , évoque une transition, une renaissance. L'ombre, qui représente les blessures et les illusions, doit être laissée derrière pour qu'un nouvel âge, une nouvelle ère de conscience, puisse naître.
Enfin, "Car l'âme allégée, sans passé, dans l'infini vient se poser" , nous montre que l'élévation ne vient pas d'un ajout, mais d'un dépouillement total. Lorsque l'âme se libère du poids du passé, elle trouve enfin sa place dans l'immensité de l'existence, dans une liberté absolue.
Message : L'ultime envol est celui qui naît du renoncement à l'ancien soi. Ce n'est pas en portant le passé que l'on avance, mais en s'en libérant pleinement pour se poser dans l'instant, là où tout devient possible.
En résumé :
Ce poème décrit un cheminement intérieur profond, celui de la libération de l'âme à travers le détachement du passé et des illusions. Il nous invite à reconnaître que nous avons déjà des ailes, mais qu'elles ne se déploient que lorsque nous nous délestons de ce qui nous alourdit.
L'âme ne s'élève pas en s'ornant de faux éclats, mais en laissant tomber ce qui l'empêche de voler. Plus on lâche prise, plus on touche à l'infini.
Source: création par Mélanie Cagnard Psychopraticienne - Hypnopraticienne
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